Des déchets agricoles à la richesse : une transformation innovante pour la culture et la valorisation des champignons au Cameroun
Résumé du projet Les déchets agricoles tels que la paille, les pulpes d’arachides, les cônes de palmistes et les rafles de maïs sont souvent abandonnés ou brûlés, contribuant ainsi à la pollution de l’environnement. Pourtant, ces déchets sont une ressource précieuse qui peuvent être transformée en substrat pour la culture de champignons nutritifs et écologiques. Notre procédé innovant consiste à collecter, broyer et enrichir ces déchets avec des compléments organiques, tels que du sang de bœuf séché ou de la farine de maïs, afin d’obtenir un substrat riche en nutriments. Les champignons obtenus sont non seulement une source précieuse de protéines et de vitamines, mais ils participent aussi activement à la régénération des sols grâce à leur capacité de décomposition organique. Ce qui rend notre projet unique, c’est l’innovation que nous avons introduite dans le processus de production. Nous avons développé un stérilisateur amélioré fabriqué à partir de métal recyclé, qui nous permet d’augmenter notre capacité de production de 70 à 700 ballots par cycle. Cette avancée nous permet de produire plus rapidement, de réduire nos coûts et d’améliorer l’accessibilité des champignons sur le marché. En plus de la culture, nous avons diversifié notre offre en transformant les champignons en biscuits et chocolat, offrant ainsi une nouvelle dimension gourmande et nutritionnelle à ce produit naturel. Impact humain et environnemental Grâce à cette initiative, nous avons déjà formé 500 producteurs, dont 35 sont aujourd’hui actifs dans la culture et la commercialisation des champignons. La revente des rafles de maïs, auparavant brûlées, génère désormais un revenu pour 85 % des agriculteurs locaux. Sur le plan environnemental, nous avons contribué à réduire la pollution agricole en valorisant plusieurs tonnes de déchets organiques par an. Une agricultrice, témoin des changements apportés par notre projet, partage son expérience : « Avant, nous jetons les rafles de maïs après la récolte. Grâce à ce projet, nous les vendons désormais aux producteurs de champignons, ce qui nous apporte un revenu supplémentaire tout en évitant de polluer notre environnement. » – Jeanne, agricultrice à Bafoussam.